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Covid19 and Reproductive Health in West Africa

9th June 2020

By Christine Sarr, SheDecides 25x25 Young Leader, Senegal.

About Christine Sarr

For the past few months, the world has come to a halt. Because of the COVID19 pandemic, we find ourselves in lockdown, with a partial or even total cessation of activities. Everyone's health is important for the development of a country, a continent and the entire world, and this COVID19 situation is absolute proof of that.

Yet for years we have been fighting for access to health for populations regardless of their location. Actions, awareness-raising and home visits are carried out every day throughout the world in order to respect the right to health for all. Advocacy work is carried out daily to the relevant authorities to ensure that the health needs of all are taken into account.

In the face of the pandemic, the biggest concern of our governments is to prevent the risk of famine during the period of containment, given the high poverty rate in our countries and the exponential population growth rate over the past 25 years. To answer the needs of reproductive health, an important programme was put in place to reduce poverty by rationalizing population growth and revitalizing economic growth in our countries. This programme, called "capturing the demographic dividend", which has been in place for several years, has had some success but is far from reaching the set objectives It is largely due to insufficient activities in key localities, socio-cultural barriers, insufficient budgets allocated to Reproductive Health, and insufficient involvement of our governments.

The state of reproductive health among adolescents and young people is alarming in our countries. Sexually active young people are exposed to the risk of STDs, unwanted pregnancy (1200 cases of pregnancy in schools in 2019 in Senegal, which often leads to school drop outs), clandestine abortions (more than 50,000 cases of clandestine abortions per year in Senegal), infanticide and maternal and neonatal mortality. Maternal mortality is the second cause of death among adolescents in Senegal! And all this is the flip side of a very limited or even non-existent access to information and primary services on Reproductive Health, a taboo on sexuality in families and a stigmatization of sexuality.

The COVID19 pandemic must push our States, financial and technical partners, civil society organizations and all development actors to redirect priorities on national action plans. Reproductive health in particular is linked to all the factors of development. As long as health structures are not equipped adequately, as long as health workers are not in the best position to provide services to the population, as long as the rural and urban population have difficulty in accessing care and information on reproductive health, as long as reproductive health needs are not taken into account and met, we will always be faced with high mortality caused by health problems and poverty. In a few months' time, we may no longer be confined thanks to health actors who  will have found a solution to the pandemic. However, our social, mental and physical well-being will still be confined by the lack of commitment on the part of development actors to ensure its implementation.

Access to Reproductive Health Services is a  fundamental right, a struggle for all! Let's continue to raise awareness, to inform and guide people in need - together we will succeed

Covid19 et la santé reproductive en Afrique de l'Ouest

Depuis quelques mois, le monde est comme qui dirait suspendu. Nous nous retrouvons dans un confinement, un arrêt partiel voire total des activités à cause de la pandémie du COVID19. La santé de tous est important pour le développement d’un pays, d’un continent et du monde entier, cette situation de COVID19, en est d’ailleurs une preuve absolue. Pourtant depuis des années nous luttons pour l’accès à la santé des populations peu importe leur localité. Des actions, des sensibilisations et des visites à domicile sont menées tous les jours dans le monde entier en vue de respecter le droit à la santé pour tous. Des plaidoyers sont menés quotidiennement dans les instances pour la prise en compte des besoins sanitaire de tous.

Face à la pandémie, le plus gros souci de nos gouvernements est de prévenir les risques de famine pendant la période de confinement, étant donné le taux de pauvreté élevé dans nos pays et le taux de croissance démographique exponentiel ces 25 dernières années. Parmi les besoins de la santé de la reproduction un programme important était mis en place en vue de diminuer la pauvreté par la rationalisation de la croissance démographique et la redynamisation de la croissance économique dans nos pays, ce programme appelé la « capture du dividende démographique », mis en place depuis quelques années a eu quelques réussites mais est très loin des objectifs fixés; à cause des insuffisances d’activités dans les localités clés, des barrières socio-culturelles, de budgets insuffisants alloués à la Santé de la Reproduction, et à une implication insuffisante de nos gouvernements.

L’état de lasanté de la reproduction chez les adolescents et jeunes dans nos pays est alarmante. Les jeunes sexuellement actifs sont exposés aux risques d’une maladie sexuellement transmissible, de grossesse non désirée (1200 cas de grossesses en milieu scolaires en 2019 au Sénégal, avec souvent pour conséquence l’abandon scolaire), d’avortements clandestins (plus de 50000 cas d’avortements clandestins par an au Sénégal), d’infanticides et de mortalité maternelle et néonatale. Rappelons que la mortalité maternelle est la deuxième cause dedécès chez les adolescentes au Sénégal! Et tout ceci est le revers d’un accès aux informations et aux services primaires sur la Santé de la Reproduction, très limité voire inexistant, d’un tabou sur la sexualité dans les familles, et d’une stigmatisation de la sexualité.

La pandémie du COVID19, doit amener nos Etats, les partenaires financiers et techniques, les organisations de la société civile et tous les acteurs de développement à rediriger les priorités sur les plans d’actions nationaux. La santé de la Reproduction en particulier est liée à tous les facteurs de développement. Tant que les structures de santé ne sont pas équipées en conséquences, tant que les agents de santé ne sont pas dans les meilleures dispositions pour apporter les services à la population, tant que la population rurale et urbaine a du mal à accéder aux soins et aux informations sur la santé de la reproduction, tant que les besoins en matière de santé de la Reproduction ne sont pas pris en compte et satisfaits, nous serons toujours confrontés à la mortalité élevée causée par des problèmes sanitaires, à la pauvreté. Nous ne serons plus confinés peut-être d’ici quelques mois parce-que des acteurs de la santé auront trouvé une solution contre la pandémie, mais le bien-être social, mental, physique lui sera confiné par le non-engagement des acteurs de développement pour favoriser sa mise en place.

L’accès aux services de Santé de la Reproduction est un Droit Primordial, un combat de tous ! Continuons de sensibiliser, d’informer et d’orienter les personnes dans le besoin - ensemble, nous y arriverons!